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    EtherREAL 
        (France) - original 
        article   
       
        CD REVIEW 
        In 
        The Country: Losing Stones, Collecting Bones 
        By FRANÇOIS BOUSQUET 
         
        Appréciation:  
         
         Pour 
        leur deuxième album, un an et demi après le très 
        bon This Was The Pace Of My Heartbeat, les Norvégiens d'In The 
        Country, nous proposent, toujours sur Rune Grammofon, un nouvel ensemble 
        de morceaux jazz centrés sur le piano de Morten Qvenild. 
         
        Effectivement, c'est le clavier qui sert systématiquement de point 
        de départ sur chaque titre du trio, rejoint ensuite par une batterie 
        à la fraîche liberté et une contrebasse enveloppante 
        (Ashes To Ashes). Parfois rageur, parfois plus caressant et mélodique 
        (Hello Walt, The Bear), parfois plus mélancolique (Medicine Waltz), 
        le piano rend la musique d'In The Country à la fois extrêmement 
        accessible aux béotiens du genre comme intéressante pour 
        les connaisseurs car empruntant aussi bien au jazz improvisé qu'à 
        des formes musicales plus traditionnelles. Le groupe ose même quelques 
        flirts avec la pop lorsque le Suédois Stefan Sundstrom 
        s'essaye au chant, soutenu aux chœurs par les membres d'In The Country 
        (Everyone Live Their Life) ou à la ballade quand Morten Qvenild 
        opère d'un timbre adouci (Don't Walk Another Mile). 
         
        Ouvert aux autres styles, In The Country sait également accueillir 
        d'autres musiciens à ses côtés comme Marc 
        Ribot qui intervient à la guitare sur l'excellent Torch 
        - Fishing où son jeu à la fois très présent 
        et tout en harmonie amène le propos vers des rivages plus lyriques 
        et plus expérimentaux (le solo dans les deux dernières minutes 
        de Torch - Fishing). Plus léger quand Qvenild délaisse le 
        piano pour l'orgue Hammond, le trio y explore une voie espiègle, 
        joliment insouciante dans laquelle la batterie de Pål Hausken 
        se fait plus carrée et moins free (Kung Fu Boys). Mais, et c'est 
        la grande richesse de ce disque, In The Country ne perd jamais de vue 
        qu'il est une formation jazz traditionnelle, enchaînant les morceaux 
        comme elle le ferait lors d'un concert, prenant un réel plaisir 
        à jouer et en donnant tout autant à être écoutée. 
         
          
        Le : 21.12.2006
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